Grain à Moudre
Avouons le, on en pince toutes pour le beau Georges, rares sont les copines qui n’ont pas leur petite machine sous la main, à défaut de pouvoir inviter l’Icône à notre table… on se shoote au café.
Pas écolo tout ça me direz vous!! Allez donc extirper le marc de ces ravissantes petites capsules colorées.., c’est vrai, j’ai essayé un temps, mais ça n’a pas duré! Du coup, exit les massages contre la cellulite, finis les gommages naturels, terminé le terreau pour nos plantes vertes, Out, le répulsif pour les petits insectes, what else ?
J’imagine qu’on a plus de chance de rencontrer le talentueux et ténébreux Tiger Woods, que de croiser ce cher Georges dans une de ses boutiques !
Il paraît en effet que depuis quelques mois, notre virtuose du swing n’est pas en grande forme, d’ici qu’il vienne se mettre au vert à Kourou…Il n’est donc pas complètement exclu de le croiser sur un green, même si, en Guyane, on a plus de chance de rencontrer un jaguar qu’un tigre! â–
Promenons nous dans les Bois
Depuis quelques semaines une amie et moi, sautillons allègrement sur le chemin qui borde le Golf de l’Anse.
Afin de muscler nos gambettes nous marchons prestement. Pour ne pas me laisser distancer par ma Barge aux cuisses de gazelle, j’ai dû battre de l’aile frénétiquement.
Quelques plumes et trois grammes en moins plus tard, je peux me livrer au plaisir de la contemplation : singes agiles, vol de perroquets, papillons bleus, chorale de grenouilles, Sssssserpents! , vous n’imaginez même pas l’effet qu’ont ces petites créatures sur ma compagne de foulées.
Mais continuons la marche l’air de rien. Nous croisons donc aussi des golfeurs confus qui cherchent leur balle fugueuse dans les buissons touffus.
Entourées de balisiers, de palmiers chargés de lianes, d’orchidées sauvages et autres plantes exotiques, portées par une odeur forte et envoûtante d’humus, ces ballades sont aussi l’occasion de longs et formidables échanges, des moments que je qualifierai de précieux ! â–
Soirée People et faits (féés) d'ivresse

En Guyane, les occasions de sortir ne manquent pas, les invitations sont nombreuses et variées, les soirées fleurissent ici et là. On écoute, on papote, on échange, avec délectation parfois, tout fait débat, on rit,
.on boit on grignote Puis, la syntaxe capote, le verbe est imparfait, l’articulé minaude, la langue trébuche, la paupière droite se désolidarise de la gauche, c’est l’anarchie totale à tous les niveaux. Soudain,….. la nirondelle ne vé plus le brintemps ? hip ! zé fou ça ! De quoi tu parles ?- Ché plus t’avais qu’à suivre ! Elle est où la sortie ?
Non, toutes les soirées ne se terminent pas comme ça, certaines seulement, et avec les Barges amies, on instaure des gardes, c’est pas toujours la même qui s’y colle, dieu merci !
Mon truc à moi, c’est la plume, celle de Zizi ..née Renée Marcelle Jeanmaire (en 1924) danseuse, chanteuse talentueuse, épouse sublime de Roland Petit. J’adore la devise de cette femme magnifique : « Nobody’s perfect » tirée de la dernière réplique de Marilyn Monroe dans « Certains l’aiment chaud » !
Donc, moi aussi je « french cancane » avec grand écart, je valse, je virevolte, je peux aussi accessoirement, me prendre un mur,… certains se déplacent durant la soirée sans prévenir. Bref, mais ce que j’aime surtout, c’est la dernière note, celle qui vous renverse, quand le danseur est talentueux et quelle que soit la danse. Mais, le zèle d’un danseur se mesure aussi à la force de ses biceps et à sa capacité d’adaptation, moi, je ne calcule pas toujours, Je me pâme tel un paon, vous me suivez toujours ? Oui, et vous êtes bien les seules parfois, hélas!
A mon grand regret, je vais devoir rayer de mon carnet de bal, les empotés de la gravitation et surtout, surtout, les sans « pointe » d’humour! â–
Voyages
ils forment la jeunesse, on ne le dira jamais assez, et ils sont aussi l’occasion rêvée pour rencontrer des Barges par exemple :
La Barge Belge, ou B.B est facilement reconnaissable par sa grande taille, belle, blonde avec des cheveux longs qui tombent sur les épaules, fort gentille avec les animaux de tout poil, (qu’elle promène généralement en laisse), elle peut toutefois se montrer redoutable et voler dans les plumes.
La Barge Méditerranéenne, ou B.M est sociable, à l’écoute patiente, espiègle toutefois et un brin provocatrice. Sensible, elle détecte à moins d’un mètre les inévitables inimitiés et a vite fait de s’envoler vers son nid douillet. C’est une barge attachante.
La Barge d’Amérique du sud, ou B.A a du caractère, racée, intrigante, elle est rapide et calculatrice. A vite fait de s’approprier du biscuit des copines, ce qui lui confère, après quelques années, des contours disgracieux qu’elle a toutefois le don d’ignorer.
La Barge Indiscutablement zélée, ou B.I.Z, hyper active butineuse comme un colibri, curieuse de tout, artiste à ses heures, elle a vite fait de vous filer des complexes tant elle est douée.
Vous l’aurez compris, on peut-être intarissable tant le sujet est vaste, et nous ne manquerons pas de revenir dans un prochain numéro sur des rencontres de voyages.
Avant de terminer notre ballade Bargesque il me faut toutefois vous mettre en garde contre
La barge belliqueuse (sans majuscule): on peut aussi paradoxalement, la croiser près d’un bénitier, catho intégriste, la plume courte comme l’esprit, elle jacasse sans fin avec malveillance et mauvaise foi. C’est une espèce qui vieillit mal. Si vous avez le don d’ubiquité, vous remarquerez qu’elle se déplace avec son bécasseau craintif. Couple de barge à mettre sous coiffe et à satelliser de toute urgence. Voilà qui est fait. â–
Titre du prochain billet
abcdefghijklmnopqrstuvwxyz
abcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyzabcdefghijklmnopqrstuvwxyz
Patch ou lit
Ca y est, je me jette à l’eau ! J’ai dit oui à une copine pour un après midi couture au lieu de me caler sous clim avec mon bouquin préféré du moment. Une invitation pareille ne se refuse pas. Ces supers PP ( Pro du Patch) sont des virtuoses du tissu, des accros à la bobine, des obsédées du millimètre, des frapadingues du boutis, des ouvrières (non syndiquées) passionnées par le patron d’un magnifique gabarit (!). Ces barges là travaillent sans filet, imaginez…, un dé pour dix doigts ! …pure folie ! J’y vais.
Evidemment, dès mon arrivée je fais tâche ! Toutes concentrées qu’elles sont sur leurs ouvrages respectifs, j’ai bien cru un instant que j’avais oublié, en partant à la hâte, de mettre ma jupe ou mon haut ! Un petit coup d’œil furtif me rassure, et après un tour de table bisou, présentation, me voilà rassemblée sur ma chaise, sage comme une image, écoutant les moustiques voler.
J’ai donc sorti, femme prévoyante, mes frusques à repriser, abandonnées depuis au moins un lustre (5 ans il paraît), ainsi que ma boîte à couture.
Très vite un café et une part de cake viennent à mon secours, encouragée par l’œil bienveillant de notre hôtesse, l’ambiance devient sereine et studieuse, à l’ombre d’un vieux et merveilleux manguier, le temps s’est arrêté. â–
Signe du mois

Si comme moi, vous êtes arrivées avec les cloches de Pâques (ou aux environs), en oubliant de repartir, ce qui suit est pour vous. Alors je lis dans la presse : « 1er signe de feu -1er signe Cardinal (équinoxe de printemps) - Masculin. Le bélier maîtrise la tête…
Sa couleur est le rouge. Son minéral l’héliotrope. Son jour le mardi, son style dynamique, aventurier ou sportif, ses métiers, entrepreneur, policier, sportif, chirurgien… »
Bon, en clair, signe de feu… ok. Signe Cardinal… on veut bien. Le bélier maîtrise la tête, euh ! Perso je ne maîtrise rien du tout ! Sur un article de Science et Avenir dont le sujet était : « les Gaulois et la divination » j’ai le souvenir d’un dessin du 14e siècle représentant un homme auquel on associait aux parties du corps un signe du zodiaque. Le bélier était représenté sur la tête de la miniature, d’où, le bélier maîtrise la tête!
Dans cet article de bonne taille, (puisqu’on y est) il était aussi question du disque de Chevroches, « instrument de bronze découvert lors de fouilles archéologiques dans la Nièvre en 2001 attestant de la place occupée en Gaule par l’astrologie ». Poursuivons.
La couleur, le rouge, ok. Son minéral l’héliotrope !
- « Tiens ma chérie, un jaspe pour ton anniversaire il devrait guérir tes hémorroïdes, soigner tes reins et réguler ton flux sanguin »! (Mettez m’en une caisse avant que je n’explose)!
Pour ce qui est du jour de la semaine, soit le mardi comme susdit, n’est-il pas pour la plupart d’entre nous le jour du marché ? Ben oui, alors, tu parles d’une sortie ! Je reprends ma lecture :« Votre énergie naturelle vous pousse fréquemment à désirer avoir la 1ère place partout où vous arrivez, et sans l’étrange sympathie qui émane de votre personne, certains pourraient vous trouver arrogant… »

Stop !! Non mais ça va pas ? Le bélier n’est pas un faraud. Il est courageux, franc, enthousiaste, très rapide, chaleureux, démonstratif, direct, fonceur, formidable, magnifique, réfléchie, gentille, belle, intelligente et puis c’est tout. Pas vrai les filles ?? !!!!
P.S. : Je cours chez ma copine pharmacienne, chercher du paracétamol, je vous en prends une boîte ? â–
​
Similitude Vraiment Troublante
Le degré de sociabilité varie selon les espèces et les saisons : certains oiseaux mènent une existence solitaire quelle que soit la saison (en Europe, le rouge-gorge), mais ils sont assez rares. Chez d'autres espèces qui se regroupent peu au printemps et en été

(nombreux Passereaux, Rapaces) parce qu'elles défendent un territoire, on note en automne une tendance au groupement en relation avec la migration ou l'hivernage : c'est le cas des buses, des petits Échassiers (bécasseaux), des fringilles, etc.
On observe alors des rassemblements spectaculaires D'autres espèces, au contraire, sont sociables toute l'année ; à la mauvaise saison, on les trouve presque toujours en bandes (corbeau freux, sternes, goélands) et, à l'époque des nids, elles se reproduisent en colonies : une colonie est donc l'ensemble formé par de nombreux couples de la même espèce qui nichent les uns à côté des autres sur un espace restreint . Il existe malgré tout des différences dans le degré de sociabilité : certains petits Passereaux aiment le contact physique avec leurs voisins quand ils se trouvent perchés sur une même branche.
D'autres espèces comme l'étourneau, pourtant extrêmement grégaire, ne supportent pas les familiarités de ce genre et gardent leurs distances : sur un perchoir, ils sont nettement espacés . En outre, il existe chez les espèces qui vivent constamment en groupe une hiérarchie sociale : certains individus qualifiés de " dominants " sont au sommet de cette échelle - il s'agit en général des mâles les plus doués physiquement et psychiquement ; en dessous d'eux, les autres oiseaux occupent des positions inférieures, ce sont les " dominés ". L'existence d'une hiérarchie a l'avantage de limiter les querelles entre voisins, car chaque oiseau connaît sa place et ne cherche pas à la contester.â–
Paris Si !
capot et portes ouverts extirpant nos bagages de la petite et non moins rutilante savonnette de location, sous le regard noir d’un livreur de fleurs, bien garé lui, qui finit par commenter : - « moi, si j’étais vous, je ne resterais pas là ! » Heu !! il veut quoi le récréatif ?
C’est gagné, le doute s’inscrit illico sur la tête de mon homme qui scrute l’horizon à la recherche d’un casque à pointe ou d’un bouquet d’aubergine, au choix ! Rien en vu, mais le doute a pris place. Nos mines sont déconfites, aussi, le livreur lance : - « Ecoutez, je termine vers 20h, si vous voulez, on se donne rendez-vous ici et je vous laisse ma place en partant ! » Sympa, non ? Très.
Il est 17 h 30, le soleil brille encore et la Capitale nous tend les bras ! Nous décidons, une fois les valises posées et en attendant l’échange, de mettre la voiture au parking situé deux pâtés de maison plus loin et, l’esprit libéré, nous partons en goguette, main dans la main.
Vous pouvez faire une pause, ou aller prendre un café, pendant qu’on va faire du tourisme et du shopping !!
Fourbus, heureux, les bras chargés, nous rentrons de notre virée vers 19h30, un bref coup d’œil nous confirme au passage que la voiture du livreur est toujours là. Après une douche réparatrice, il est l’heure de guetter côté rue. L’un, va chercher la voiture au parking pendant que l’autre, (moi) surveille la venue du chauffeur. Un quart d’heure et six aller/ retour sur le trottoir plus tard, rien en vu. Je m’impatiente, fais mine de regarder mes messages sur mon portable, pour éviter de croiser les regards intrigués des clients du bar d‘en face. Pas la moindre vitrine à lécher dans cette rue, pas le moindre lacet à mes chaussures, j'aurais pu me planquer un temps derrière une voiture, histoire de me faire oublier, l'alibi de la cigarette ne tient pas non plus, je ne fume pas !Il fait quoi mon jules? Il est où le livreur?

Paris est vraiment une ville magnifique mais, comme dans toute grande ville, stationner peut devenir un sport surtout si l’on veut, comme mon jules, se garer au pied de l’hôtel rue l’Isly!
Après quelques manœuvres, que je reconnais habiles, nous voilà donc pile poil face à la porte d’entrée,

La voiture de location débouche enfin, je me précipite, et fais remarquer vivement à ma moitié, (qui ne trouvait plus l'entrée piéton du parking) que je venais de vivre une situation embarrassante, que la coupe était pleine, et qu’il allait devoir gérer la suite sans moi ! Excédée, je passe devant deux hommes qui fument devant l’entrée de notre hôtel, l’un est réceptionniste de type Indou, l’autre, Africain, un collègue j’imagine, et là,… stupeur :
​
« - Comment ça, la Dame n’a pas trouvé de Monsieur ? » Oh ! secours !
« - Heu !!! Oui, non, mon mari est là, ....je gardais une place de parking…! » La barge à la dérive flotte, essayant d’ordonner ses uns et ses zéros….
J'espère que l’Indou est devenu plus jaune, l’Africain plus noir en comprenant leur méprise, mais moi c'est sûr, j’ai du passer du blanc de poireaux au coulis de framboise en glissant, dégoulinant, dans l’ascenseur !! â–